La Lettre de Paix liturgique
 
 

Sommaire de notre lettre 118 du 7 Juillet 2008
 
 
A 75 jours de la visite du Saint Père en France : un écho diplomatique de Rome :
L’archevêché de Paris cherche à empêcher que le pape donne la communion aux fidèles à genoux et sur la langue lors de son voyage en France.

Rhône - Le 13 juillet messe "extraordinaire" à Amplepuis (en Beaujolais)

Marne - Le 13 juillet messe extraordinaire à Avenay-val-d'Or

USA- Messe « Extraordinaire » à Notre Dame du Mont Carmel à Philadelphie le 13 juillet 2008

Charente - 13 juillet messe " extraordinaire" à Saint-Yrieix-sur-Charente

Saône et Loire - Messe extraordinaire à Varennes-les-Macon

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A 75 jours de la visite du Saint Père en France : un écho diplomatique de Rome :
L'archevêché de Paris cherche à empêcher que le pape donne la communion aux fidèles à genoux et sur la langue lors de son voyage en France.
 
En nous appuyant sur des sources très fiables, nous pouvons dire, sans entrer dans trop de détails, que la préparation de la venue en France du Saint Père, en septembre prochain, donnerait lieu à des négociations relativement difficiles. Ces négociations soit directes, soit, selon l’usage, menées par l’intermédiaire de l’ambassade de France auprès du Saint-Siège, mettent face à face les représentants du Saint-Siège et les autorités ecclésiastiques françaises (le pluriel ne devant pas faire oublier que le cardinal André Vingt-Trois est à la fois archevêque de Paris, où le pape résidera deux jours, et président de la conférence des évêques de France). Il semble même que l’on ait parfois fortement haussé le ton du côté des interlocuteurs romains devant les réserves et les freins opposés par les autorités ecclésiastiques françaises.

Monseigneur Guido Marini, cérémoniaire pontifical, qui s’est rendu à Lourdes et à Paris au milieu du mois de juin a présenté un certain nombre de « désirs » concernant le déroulement des cérémonies ainsi que le mobilier et les objets liturgiques à utiliser lors de la visite du pape (il a notamment écarté l’usage des coupelles ou des corbeilles de communion et a exigé l’utilisation de ciboires de forme traditionnelle). Pour la concélébration sur l’esplanade des Invalides, l’archevêché à prévu que les 300 prêtres qui doivent concélébrer seront revêtus de chasubles, mais il ne tient nullement à réduire ce nombre considérable qui va tirer la cérémonie vers le style des JMJ. Et surtout, Mgr Vingt-Trois ne manifesterait aucun empressement à répondre à la demande de Mgr Guido Marini qui voudrait que le pape puisse distribuer à Paris la communion aux fidèles à genoux et sur la langue.
La question de la participation des prêtres venus de toute la France aux diverses cérémonies n’a pas été évoquée, mais on sait qu’à Paris, l’archevêché voudrait exercer un contrôle rigoureux et éviter autant que possible « l’infiltration » de prêtres traditionalistes, qu’ils soient membres des communautés Ecclesia Dei, ou pire encore de la Fraternité Saint-Pie X, qui espèrent pourtant pouvoir venir en nombre.

L’archevêché de Paris a prévu que Benoît XVI inaugurera le somptueux ensemble du collège des Bernardins (faculté de théologie, centre d’études et de conférences sur le dialogue de la culture avec le christianisme), réalisation nouvelle dont s’enorgueillit le diocèse (et qui jouxte pratiquement l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, où le pape pourrait éventuellement se rendre en quelques pas...). En revanche, il s’oppose fortement à ce que le Saint Père réponde à l’invitation de l’Institut de France (le pape en est membre : le cardinal Joseph Ratzinger avait été reçu à L’Académie des Sciences Morales et Politiques, le 6 novembre 1992, et y avait prononcé un discours sur « La théologie de l’Alliance dans le Nouveau Testament », le 23 janvier 1995). Cette invitation à se rendre au Quai de Conti est fortement soutenue par Jean Foyer, ancien Garde des Sceaux, tenu pour « traditionaliste » par les évêques de France.

Fondamentalement, les instances dirigeantes de l’épiscopat et l’archevêché de Paris craignent que le pape tienne un discours trop « négatif » à propos de l’Église de France, qui pourrait sembler être un écho aux remontrances de ceux que le cardinal Vingt-Trois qualifie de « groupuscules » (les traditionalistes ou assimilés) : dérives de certains théologiens, chute des vocations sacerdotales et religieuses, nécessité de la réorganisation de la carte des diocèses, perte de contact entre l’épiscopat et les prêtres de terrain, surtout les prêtres des nouvelles générations.


Commentaires de Paix Liturgique


Ces informations illustrent une fois encore le sérieux des déclarations officielles au terme desquelles "il n'y a pas de problème liturgique en France, nous avons le soutien du Pape..." que servent - non sans arrogance - les détracteurs du Motu Proprio aux fidèles qui en demandent la mise en oeuvre.

Il y aura certainement des esprits mal intentionnés qui prétendront que ces informations sont erronées. Tant pis, il n'y a pire aveugle que celui qui ne veut voir... Quoi qu'il en soit, tout ceci est bien réel. Nous remercions vivement Monsieur Henri Tincq, qui dans son article publié le 2 juillet dernier dans le Monde, répond directement au document sur lequel se fondent nos informations et partant, en confirme l'existence.

Si nous devions néanmoins ne relever qu’un point de tout cela, ce serait la constatation du fait que nous ne sommes pas les seuls à remarquer à quel point nos pasteurs ont perdu le contact avec la réalité. Ce n’est d’ailleurs pas faute d’avoir tenté de les aider à ouvrir les yeux (Sondages Ipsos de 2001 et CSA de 2006) mais il n’y a pas plus aveugles que ceux qui ne veulent pas voir... Dans les deux cas, plus de 15 % des catholiques souhaitent vivre au rythme de la liturgie traditionnelle (alors que beaucoup répétaient incantatoirement que cela était interdit) et moins de 5 % « refusaient » que cette messe soient célébrée… pour les autres ! Et encore, ces chiffres ont-ils été donnés avant la publication du Motu Proprio, à une époque où le Saint Père n'avait pas concrètement réhabilité la messe traditionnelle.

Comment comprendre qu’au nom de l’unité l’on continue de s’appuyer sur une minorité, pour continuer à exclure les milliers de familles qui souhaitent vivre leur foi au rythme de la forme extraordinaire du rite romain ou faire croire qu’il n’y a que peu de demandes, alors qu’actuellement l’ensemble de celles-ci dépasse les 900 !

Comment ne pas voir que toutes les turbulences qui se poursuivent aujourd’hui n’auraient pas eu lieu si le dialogue et la charité avaient toujours été la juste règle ! Juste un souvenir d’il y a un peu plus de 30 ans : celui où, jeunes chefs de troupe Scouts d’Europe, nous nous sommes vu refuser la communion à Saint Pierre de Montrouge... car nous voulions communier à genoux !

Rappelons que nous ne demandons rien d’autre que de pouvoir vivre notre foi catholique comme l’église l’a toujours permis (Motu proprio Summorum pontificum, Article 2 « Il est donc permis de célébrer le Sacrifice de la Messe suivant l’édition type du Missel romain promulgué par le B. Jean XXIII en 1962 et jamais abrogé...») et que notre souhait est de participer dans nos paroisses et nos diocèses à la vie de notre église, comme tous les autres catholiques.

Sylvie Mimpontel
Présidente du mouvement pour la Paix Liturgique et la Réconciliation dans l’Église.



L’article d’Henri Tincq paru dans le Monde du 2 juillet 2008 :


Le pape Benoît XVI et ses intégristes


Il y a vingt ans, Marcel Lefebvre, évêque français insoumis, esprit borné, bafouait l'autorité du pape Jean Paul II, le 30 juin 1988. Dans son séminaire d'Ecône, en Suisse, bastion de l'intégrisme catholique, il consacrait quatre évêques pour assurer la postérité de la " tradition " contre le concile " hérétique " Vatican II. Des années de tractations avec la Curie romaine (surtout Josef Ratzinger) ou avec des " amis " comme le philosophe Jean Guitton étaient anéanties. Il faisait soleil, ce matin-là sur Ecône. L'huile sainte luisait sur le front des jeunes prélats. Les fidèles s'agenouillaient devant leur crosse, baisaient leur anneau. Au même moment, un décret fulminé par Rome excommuniait Mgr Lefebvre (mort en 1991) et ces nouveaux évêques devenus " schismatiques ".

Deux décennies plus tard, et malgré les échecs successifs des tentatives de " réconciliation " menées par Jean Paul II et surtout Benoît XVI, le traditionalisme, s'il n'a pas gagné dans les textes, a gagné dans les têtes. Ceux qui avaient confondu - et ils étaient alors nombreux - cet épisode des sacres d'Ecône, il y a vingt ans, avec l'expression d'un folklore désuet promis aux poubelles de l'histoire, d'une nostalgie béate pour l'encens, la soutane et la messe en latin, se sont trompés.

Les " tradis " sont toujours là. Largement français à ses débuts - en raison de la nationalité de Mgr Lefebvre et des crispations dans l'Hexagone sur la liturgie moderne - le phénomène s'est mondialisé. La frontière est de plus en plus poreuse, avec des manifestations de foi et de dévotion encouragées par un Benoît XVI, par un jeune clergé et des communautés dites " nouvelles " qui prônent le retour à la tradition comme mode de résistance à la sécularisation moderne.

Les séminaires de la Fraternité saint Pie X, noyau dur du schisme, ont essaimé en Allemagne, en Australie, aux Etats-Unis dans le Minnesota, en Amérique latine. Les générations de prêtres (près de 500) qui en sortent et de fidèles (600 000, de source vaticane) héritiers de cette dissidence se sont renouvelées. Elles sont installées dans plus de trente pays. Typiquement européen, ce modèle d'une Eglise autoritaire, intransigeante, anti-oecuménique et anti-moderne, dominée par la figure du saint prêtre en charge du sacré, s'est exporté. Il est, pour les traditionalistes, le garant de cette part de mystère, d'émotion et de beauté propre à toute tradition et que la " nouvelle messe " aurait sacrifiée. Dans un monde éclaté, le latin y retrouverait un statut de langue universelle et les emprunts aux traditions culturelles, en Inde ou en Afrique, pousseraient vers la " tradition " les fidèles attachés à une liturgie et à un catéchisme uniques.

Les traditionalistes ont trouvé un allié avec le pape allemand. Les fidèles s'étonnent des audaces que prend Benoît XVI en matière liturgique, à rebours de toute une évolution enregistrée depuis Vatican II. Le maître des cérémonies de Jean Paul II a été remplacé. Benoît XVI a rétabli le trône pourpre bordé d'or des papes préconciliaires, renoncé au " bâton pastoral " de ses prédécesseurs, symbole d'une Eglise plus humble, et ressorti la " férule " en forme de croix grecque du pape le plus réactionnaire du XIXe siècle (Pie IX). Il a restauré l'usage de la distribution de la communion à genoux et par la bouche, " destinée à devenir la pratique habituelle des célébrations pontificales ", a déclaré dans L'Osservatore romano Mgr Guido Marini, son cérémoniaire. La France risque d'être stupéfaite lors de la visite de Benoît XVI en septembre.


LA ROME DU XIXE SIÈCLE


Un an après, le motu proprio (décret du pape) de juillet 2007 libéralisant l'ancien rite en latin n'a certes pas déchaîné les passions. En France, le ralliement à l'" ancienne messe " n'aurait touché que... 0,1 % de fidèles. Le nombre de paroisses où elle est célébrée depuis un an n'est que de 40, s'ajoutant aux 132 qui la proposaient déjà. Mais les traditionalistes n'ont pas renoncé à leur guerre d'usure contre les évêques, les prêtres et la Curie " modernistes ". Ils ont rejeté le protocole d'accord proposé par Rome en vue de régler le schisme, qui ne leur demandait que de s'engager à respecter l'autorité et la personne du pape. Victime d'un jeu de surenchères sans fin, Benoît XVI se voit sommé de lever les excommunications de juin 1988 et d'attribuer aux prêtres traditionalistes un statut sur mesure de " prélature nullius ", qui leur offrirait le double avantage d'être reconnus par Rome et de rester indépendants des évêques.

Benoît XVI peut-il aller jusque-là ? Serait-il vraiment ce pape qui n'aurait jamais réussi à s'affranchir de son modèle bavarois où la messe, la famille, l'angélus des champs et la musique des villes étaient au cœur du quotidien ? D'un passé de théologien épouvanté par l'ampleur des dérives qui ont suivi le dernier concile, par le " nihilisme " de Mai 68 et par l'inexorable montée du " relativisme " des moeurs et des opinions, y compris religieuses ? On peine à penser que ce philosophe, qui a dialogué avec des figures de la pensée laïque (Florès d'Arçais en Italie, Habermas en Allemagne), renoué avec Hans Küng, son ancien collègue théologien devenu son meilleur ennemi, prié dans une mosquée (Istanbul), visité des synagogues, écrit des encycliques au ton moderne sur l'amour et l'espérance, puisse demain ouvrir la porte aux schismatiques de 1988, arc-boutés sur la Rome du XIXe siècle. Celle qui combattait les idées de liberté et de droits de l'homme, qui était le bastion du dogme le plus figé, la citadelle de la seule foi catholique légitime, hostile à tout dialogue avec les chrétiens séparés et les confessions non chrétiennes.

Son goût pour la liturgie traditionnelle était connu, ceux qui s'en scandalisent devraient relire les ouvrages qu'il y a consacrés. De même sa mission de pape, gardien de l'unité, l'oblige-t-elle à renouer, avec les traditionalistes, une négociation dans laquelle, comme responsable de la doctrine à Rome, il avait mis le prix, il y a vingt ans, mais dont il vit encore comme un échec personnel la rupture. Dans toutes les religions, la liturgie est toujours l'expression d'une foi. Elle ne peut être dissociée de la doctrine. Or le cap a été fixé, il y a plus de quatre décennies, lors de Vatican II, maintenu par Paul VI et Jean Paul II. Aujourd'hui, un néoconservatisme règne à Rome, encouragé moins par le pape que par des groupes qui n'ont jamais fait leur deuil de l'Eglise autoritaire et repliée de jadis. Le retour à une liturgie plus traditionnelle, la réintégration des schismatiques risquent de se faire au prix d'un grignotage des acquis de quarante ans. Ce serait le triomphe posthume de Mgr Lefebvre.

Henri Tincq

tincq@lemonde.fr
 

Rhône - Le 13 juillet messe "extraordinaire" à Amplepuis (en Beaujolais)
 
La messe selon la forme extraordinaire du rite romain sera célébrée le dimanche 13 juillet à 11h à la Chapelle du Cimetière.

Merci de vous unir nombreux par vos prières ou votre présence à cette célébration
 
Contact :
summorum-pontificum.amplepuis69@orange.fr
04 74 89 28 53
http://www.motuproprio69.com

Marne - Le 13 juillet messe extraordinaire à Avenay-val-d'Or
 
Dans le cadre de l'Université d'Été de Renaissance Catholique sera célébré à 11 h le dimanche 13 juillet dans l'église Saint Trésain à Avenay-Val-d'Or (51160 )une messe selon la forme extraordinaire du rite romain.

Puis un Salut du Très-Saint-Sacrement le lundi 14 à 17h
 
Contact :
contact@renaissancecatholique.org

USA- Messe « Extraordinaire » à Notre Dame du Mont Carmel à Philadelphie le 13 juillet 2008
 
Pour la première fois le 13 juillet, la messe selon la forme extraordinaire sera célébrée dans le monastère de Notre-Dame su mont Carmel à Philadelphie à l'occasion d'une neuvaine adressé à leur sainte patronne

Soyez nombreux à vous unir par vos prières à cette célébration

 
Contact :
Dr. Lucy E. Carroll
lucycarroll@att.net

Charente - 13 juillet messe " extraordinaire" à Saint-Yrieix-sur-Charente
 
Le dimanche 13 juillet la messe tridentine sera célébrée à 10 h 30 dans l'église de St Yrieix-Venat.

Merci de vous unir nombreux par votre présence ou vos prières à cette célébration
 

Saône et Loire - Messe extraordinaire à Varennes-les-Macon
 
La Messe sera célébrée dans la forme extraordinaire du rite romain, le dimanche 13 juillet à 10h30, dans l'église paroissiale Saint-Marcel de Varennes-les-Macon (à 7 km au sud de Macon).
 
Contact :
03 85 37 71 26

Meurthe et Moselle - Sur motuproprio54 associez-vous à un groupe de demandeurs !
 
Si vous souhaitez vous associer à un des groupes de familles qui sollicitent de leurs curés la célébration de la messe selon la forme extraordinaire du rite romain sur les paroisses du diocèse, vous pouvez vous inscrire... et faire inscrire vos amis sur le site motuproprio54.
 
Contact :
info@motuproprio54.com
http://www.motuproprio54.com
 

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